paru dans le no 931 - 10.01.2019
Grandvaux Passionnée de jazz, Monika Lutz, patronne du Café du Signal qui vient de fermer pour être transformé en appartements*, n'attend que le printemps pour proposer à son public bien aimé des concerts endiablés. Retour sur une histoire d'amour.
Monika Lutz est et restera l'âme du Café du Signal qui a fermé ses portes le 31 décembre. Fraiche retraitée, elle promet de trouver un refuge ou une salle chaleureuse pour continuer à organiser des concerts une ou deux fois par mois.
> J'aurai 70 ans l'an prochain et je prends ma retraite. J'ai trois enfants, mais personne ne veut reprendre le bateau. La maison va être transformée en six appartements. Deux sont déjà vendus et un ami m'a dit en riant que les futurs propriétaires allaient certainement entendre des échos de jazz des centaines de musiciens qui ont joué en ces murs.
> Avec mon mari, qui était un ancien élève de l'Ecole hôtelière de Lausanne, nous cherchions une maison et un restaurant avec la possibilité de faire une scène. Je suis tombée amoureuse de cette bâtisse et de la vue bien sûr. Nous avons acheté la maison et rien n'a changé depuis.
> En fait non, mais j'ai toujours aimé le vieux jazz New Orléans. Le premier hiver a été difficile, ce n'était pas évident de faire monter les gens ici. Et c'est en parlant avec Daniel Thentz, un musicien bien connu de la région malheureusement décédé aujourd'hui, que l'idée a germé. Nous avons organisé le premier concert en 1992 avec la diva du gospel Liz Mc Comb. Et puis j'ai fait la connaissance d'autres musiciens et l'aventure a commencé.
> Je pourrais pleurer encore aujourd'hui lorsque j'y pense. C'était peu avant la fermeture du restaurant, le 24 novembre dernier. Jean-Paul Hautier était venu jouer avec le Blue Mountain Jazz Band. Il m'a demandé de monter sur scène et a lu un poème qu'il m'avait écrit. C'était un hommage très touchant de tous les musiciens qui sont venus ici. J'étais très intimidée. C'est un artiste extraordinaire, comme tous ceux qui ont joué au Signal.
> Oh oui! Je ne suis pas près d'arrêter. Et je vais occuper mon prochain temps libre à trouver un refuge ou une salle chaleureuse pour donner des concerts une ou deux fois par mois. J'ai une trentaine d'adresses à visiter. Je cherche un lieu dans l'esprit du Signal, avec du bois, pas trop grand. Un peu comme ici avec 60 à 70 places. Je veux continuer à offrir de beaux moments à mes clients qui sont devenus des amis avec le temps.
> Je vais rester dans la ligne de ce que j'ai fait pendant 28 ans au Signal. Il y aura du bon vieux jazz, du New Orléans mais aussi du boogie, des chanteuses de jazz et de la world music avec des artistes comme Alexandre Cellier . Ce sera la même ambiance, mais ailleurs. Je ne connais pas encore la date des premiers concerts puisque je n'ai pas trouvé le lieu, mais je vous tiendrai au courant ...
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paru dans le no 584 - 19-26 octobre 2011
paru le 28 février 2010 dans la rubrique "Manger"